Dans les coulisses du Musée
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Il s’agit d’une chronique familiale anglaise, sur trois générations, d’une famille de condition modeste. On traverse le siècle, les époques, depuis l’arrière grand-mère, Alice, jusqu’à Ruby et sa soeur Patricia.
Le livre commence avec la naissance de Ruby, en 1951, et l’accompagne jusqu’à l’âge adulte. C’est à la fois le personnage principal et la narratrice. A chaque chapitre, est adjoint une annexe qui raconte un épisode, une histoire du passé. Ces flash-back éclairent les mystères du présent. Les destins des uns et des autres se mêlent, se recoupent : les frères, les soeurs, les tontons, les nièces, les cousines, les amants, les amis. On n’échappe pas aux personnages-clichés de la famille anglaise. La belle-(arrière-grand)mère, Rachel, acariâtre, le tonton Ted, qui aime bien les petites filles, l’arrière-grand-père Frederick alcoolique, le père, Georges, incorrigible coureur de jupons - qui meurt en pleine action, les cousines jumelles pestes, le cousin Adrian, coiffeur et homosexuel, la tante Eliza, les mains toujours occupées par une cigarette et un verre, les arrières-grand-oncle morts à la guerre, et ceux moins glorieux qui se sont défilés, les adolescentes suicidaires, et/ou enceintes, les enfants abandonnés à la naissance, les enfants illegitimes et bien sûr la mère de la narratrice, Bunty, qui vit sa condition de mère, de femme au foyer et de femme trompée comme un calvaire.
A travers cette grande fresque, on retrouve l’évolution de la société anglaise, des modes d’éducation des enfants, des modes de vie, de la condition de la femme. Femmes qui ne se réalisent qu’au travers du mariage, de l’éducation des enfants, et des tâches ménagères, et restent prisonnières des conventions sociales. Situations qu’elles vivent mal, pour la plupart. Leur point commun semble être leur inaptitude totale au bonheur, au bonheur pour elle, mais aussi pour leurs enfants (qu’elles rendent inconsciemment responsable de leur situation) : l’anecdote de Nell, la grand-mère, qui empêche ses enfants de partir en excursion (évènement rare et joyeux dans la vie d’un enfant à l’époque) car elle n’a pas eu le temps de leur confectionner des scones - et - que dirait-on alors ! Finalement le seul moyen d’y echapper semble être de fuire. En tout cas seules celles qui le font, parviennent (pas toutes) à être heureuses.
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