Oups, voilà que je n’avais pas mis de commentaire en ligne pour un opus de Mme Ovaldé. Alors qu’encore une fois, c’est un plaisir à déguster.
C’est indéfinissable, ce qui donne le charme de ces opus.
On ne peut pas vraiment dire que le fond de l’histoire soit nouveau : une belle femme s’est mariée avec un homme plus riche qu’elle, ils ont eu un enfant, une fille, qui s’est rebellée, est partie retrouver ses racines. Un bel inconnu débarque, et la femme s’aperçoit qu’il lui manque quelque chose. On a lu ça dans a peu près tous les livres écrits depuis que les Dieux grecs ont confié l’écriture aux hommes.
Mais il y a quand même, pour ce qui relève de l’intrigue, quelques faits nouveaux. Un peu de différence, du fait de ces ados qui usent des maisons des autres comme des coucous. Un peu de sensualité, dans la dans des personnages les uns devant les autres. Un peu d’humanité aussi, dans la description des personnages secondaires, veules ou héros méconnus, et beaucoup d’affection pour les personnages principaux. Pour cette femme qui se découvre de nouveau vivante car l’autre, le nouvel autre, la regarde comme une femme. Simplement une femme. Un être humain, différente et similaire. Avec qui on peut parler.
Et il y a surtout un travail sur le langage, qui transforme tout opus de V. Ovaldé en quelque chose d’autre. Une sorte de liverté.
J’aime les livres de Nothomb pour la précision chirurgicale de son vocabulaire, son usage toujours rigoureux de la grammaire. J’aime des auteurs comme F. Dard ou P. Djian ou encore V. Despentes (tiens, c’est marrant que des auteurs ayant un D comme initiale) pour le côté truculent, sexué de leur écriture.
Chez V. Olvaldé, les mots sont une mixture qu’on peut user, déformer pour dire plus et différemment. C’était probablement plus fort dans d’autres de ses opus, mais ici, il reste l’essence de ce style. Et c’est bon, très bon même.
Pas de doute : à lire.
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