Outrage et rébellion
par
popularité : 19%
En pension, on ne peut même pas dire que la vie soit pénible. C’est juste qu’on s’y ennuie. Surtout à l’adolescence. On a beau abuser des drogues, sucer (pour les plus jeunes), puis baiser, au bout d’un moment, c’est nul. Et surtout que le dehors est loin, carrément loin, presque illusoire.
Ne reste que la musique. Le cri. Primal, pour montrer qu’on vit. Surtout pour Marquis, le frère de Marc. Marc est un beau ténébreux, mais Marquis, qui lui ressemble comme un jumeau plus jeune, est ténébreux mais créatif. Un engouement nait, pour la musique de ceux-là. Trop, pour les monos. Marquis se suicide, Marc déserte. Vers le bas, les territoires des Rats. Avec sa musique.
Bizarre, car c’est le lieu de la fuite dans l’irréel, le virtuel tellement plus beau et agréable que ces couloirs pourris, sans eau et sans oxygène, loin d’une surface de toute façon totalement détruite par ceux des tours, les parents des enfants des pensions.
Mais la musique de Marquis prends. Elle ramène au réel, à la douleur, mais aussi au plaisir de vivre sa vie, à tout le moins d’essayer. Et donc à penser. A oublier que les tours sont puissantes, à espérer que la Terre pourrait redevenir un lieu de vie. Rébellion. Outrage à la toute puissance des parents des clones des pensions, enfants élevés uniquement pour disposer d’une banque de greffons, afin de rendre plus longue encore une vie de pouvoir et de plaisir.
La Musique, moyen de galvaniser les désemparés, s’est trouvée un symbole : Marquis, le greffon ultime, détruit par le pouvoir de ses parents. Espoir.
Commentaires