Liaison romaine
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J’avais été envoyé à Rome, à l’occasion de l’agonie de Jean-Paul II, pour faire des papiers d’ambiance. Sentir et humer la ville, exprimer son avis sur cet événement planétaire, la mort du Pape qui avait arrêté les chars Russes. Constance m’avait accompagné.
Rome, le jeux de la lumière sur les pierres millénaires et les épaules des femmes. Constance, si jeune, mais parfois si enfermée dans ses pensées. Le jeux des ombres sur les seins de Constance, la racine de mon désir charnel pour le corps de Constance. Antinomie de cette ville centre d’une religion puritaine, et mon envie de toutes ces femmes révélées en une seule, divine incarnation de la sensualité.
Mon premier papier fut retenu par le journal. Rien de sensationnel, mais l’impression donnée par l’esprit de Rome me semblait rendue. Et Constance m’a quitté. Partie. Pour quelqu’un de plus gentil, qui lui parlait.
Tout dans Rome me rappelait Constance. Elle fût ma muse, elle devint l’obstacle à la moindre compréhension du monde qui m’entourait. Je ne comprenais plus qu’une chose : je n’avais rien compris à Constance, ni, plus généralement, au monde qui m’entourait.
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