mercredi 10 février 2010
à 22h15
- par Sylvain
Un tout petit opus, qu’on lit en moins d’une heure, pour moi juste le temps d’aller à Dunkerque.
Et une histoire simple, voire simpliste, presque désespérante de fadeur. On lit ici ou là que Mme Nothomb est partie d’anecdotes réelles pour inspirer ce livre.
Mais quand même, le doute. Que signifie réellement cette histoire.
Notons tout d’abord qu’on va de A à Z. A pour les femmes, Amélie, Alienor, Astrolabe. Z pour l’homme. L’autre. Gentil, un peu ridicule dans son habit d’agent EDF, mais quand même autre.
Z, par dépit de son amour pour Astrolabe, trop occupée par Alienor, va aller détruire la Tour Eiffel, dont la forme en A aurait été dictée à Gustave par Amélie. Nothomb ??? Non, bien sûr, une autre.
Mais Z est aussi celui qui guide Astrolabe (un comble, pour un instrument de navigation) dans la découverte du Chaos, et qui permet à Alienor un accès à des niveaux probablement cataclysmique de plaisir. Certes solitaire.
En fait, l’impression que cela donne, un peu après la lecture, est celle que produit l’écoute d’une histoire intime, racontée avec tellement de pudeur qu’elle est troublée.
Mme Nothomb pourrait-elle être à la fois Alienor, se savoir handicapée dans sa relation aux autres, Astrolabe, l’outil de guidage, totalement absorbée par sa tâche, avec probablement un amour homosexuel refoulé pour Alienor, et Zoïle, ce côté masculin, cherchant à détruire le A pour n’avoir pu le pénétrer ?
Allez savoir, c’est toujours un peu compliqué, un livre de Mme Nothomb. Mais c’est tellement bien écrit, ma foi, qu’on s’en voudrait de ne pas le lire.
Et merci à Nath’ qui m’a prêté ce livre.
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