Un lac immense et blanc
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Tous les mercredi matin, il y avait l’italien, au café. Il parlait de Ferrare et je l’écoutais, sans l’interrompre discuter dans cette langue si chantante avec le garçon.
Mais ce matin, il n’était pas venu. Dehors la neige recouvrait tout d’un voile qui transformait la ville en une grande étendue blanche. Comme si longtemps auparavant, avec Antoine, lors du périple entrepris avec Lise et Jean pour convaincre de la nécessité de la révolution.
Comme Ferrare aussi, soit noyée de soleil, soit recouverte de ce linceul brumeux, mais toujours aussi belle, lorsqu’on savait y déambuler pour rechercher tous les souvenirs que les générations d’habitants y ont laissé...
Mais l’Italien n’est pas là, ne restent que les passants et les ombres d’une vie déjà trop entamée, trop vécue.
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