Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus

dimanche 30 septembre 2012
par  sylvain
popularité : 44%

Dans les sous-sols d’un grand hôtel, officie Mme Ming, dame pipi des toilettes des hommes. Moi, je négociais des contrats d’achat et de vente de jouets avec les innombrables usines spécialisées de la région.

Et négocier, c’est agacer. Ma tactique est de quitter régulièrement la salle, direction les toilettes. Et des discussions avec madame Ming, pour faire passer le temps. Ayant laissé tomber une photos d’enfants, madame Ming me questionne sue ma progéniture. Et, moi qui n’ait pas d’enfants, voilà que j’affabule, que je me crée un rôle de père, que je ne me savais pas désirer...

Madame Ming, de son côté, me déclare avoir dix enfants. Au pays de l’enfant unique, c’est plus qu’une surprise. Mais, les détails qu’elle me donne sur chacun d’eux les rendent si vivants et si présents que j’en viens à me persuader de leur existence.

Pour comprendre, quelques semaines après, que l’important est l’essence des choses, pas forcément la chose elle même. Et que finalement, Irène a eu bien raison d’être enceinte.


Commentaires

Logo de sylvain
mardi 9 octobre 2012 à 22h26 - par  sylvain

Indéniablement, ce livre a des qualités.

Un style léger, facile, clair, sans besoins de recherche pour aller à la compréhension. Une dame, un homme, dans un lieu qui usuellement ne prête pas à la confidence, mais dans lequel, par nature, on prends ses aises. Alors une sorte de communion.

Et une histoire bien racontée, présentée d’abord comme un moyen de comprendre l’esprit chinois, mais qui, in fine, souligne plus encore le côté superficiel de notre civilisation, par rapport aux rapports humains ailleurs. Et qui mets en valeur l’essence du rôle de parent, plus lié à la relation qu’à la génétique. C’est très sympathique.

Que du bonheur pour un lecteur, direz vous ?

Oui.

Je suis probablement un infâme lecteur compliqué, amoureux des textes de P. Djian et de A. Nothomb, des intrigues noires et complexes, dans lesquelles on ne comprends plus rien passé 3 pages, mais j’ai eu le regret de trouver l’opus un peu léger. Comme une chanson des Beatles, un peu. Sympa, qui reste dans l’oreille, mais qui n’aura jamais la teneur en adrénaline du Pink Floyd ou de Mick Jaegger.

Néanmoins, je vous engage à le lire, ça reste une heure de plaisir.

Navigation

Mots-clés de l'article