L’embellie
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Quand elle a renversé l’oie, sur le chemin vers son amant, elle a surtout pensé qu’il fallait de la farce, pour que la sauce soit grasse, et que cela fasse disparaitre les traces de pneu sur le volatile. Et donc, qu’il fallait qu’elle se dépêche, à la fois pour flirter, puis signifier son congé à cet amant, puis rentrer chez elle en passant par le magasin.
Et arrivé à la maison, bien que le mari ait laissé une assiette pour qu’elle puisse manger, elle sent bien que la situation n’est pas normale. Et son mari lui explique qu’il est bientôt père, Nina étant la mère. Et que donc, il la quittait. Après un dernier diner avec elle, néanmoins, car une oie, toute seule, c’est trop.
Finalement, comme le disait Audur, sa copine, au téléphone, c’est une possibilité de grand ménage. Les hommes, c’est bien, mais de là à en faire des pères, quand même, il ne faut pas exagérer. Et comme Audur devait rentrer pour quelques semaines à la clinique, elle lui demande de s’occuper pendant ce temps de son fils, Tumi, un enfant un peu difficile avec son audition et sa vision très affectés.
Le plus simple est alors un long voyage vers l’ouest, par la nationale 1, celle qui fait le tour de l’ile. De préférence en limitant les coups d’oeil au rétroviseur au strict minimum, car il s’git de rencontrer un nouveau futur, pas de contempler le passé. Mais ces terres de l’Ouest sont aussi les terres de la jeunesse, chez la grand-mère. Cette maison ou tous les amis passaient, des jeux, parfois érotiques, avec les cousins. Novembre est un mois suffisamment sombre, par contre, pour que le passé en remonte pas trop vite, mais qu’un futur, comme le soleil nouveau, se dessine.
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