Je vais passer pour un vieux con
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L’homme, c’est le discours.
Il en est ainsi de ces phrases introductives qui en disent parfois plus long que la suite du discours sur celui qui les prononce, voire sur celui à qui elles sont destinées.
On a beau tendre l’oreille, écouter la suite, se concentrer sur les mots qui suivent, l’impression qui restera est celle introduite par cette généralité souvent abusive servie comme une invite à prendre du recul sur le propos, l’exégèse immédiate d’un prolégomènes qu’on ne saurait dire tout entier.
C’est ainsi qu’un tel début ramènera sans délai celui qui l’a prononcé à ces mots : un homme de papier, de vent, de sons, et non un homme d’acte et de bravoure. Le développement martial prendrait presque une tournure ridicule dès lors qu’il est introduit par un tel aphorisme.
Les mots sont les mots, laissons les servir un propos, qu’il soit déclaration de flamme ou rescrit fiscal, pour que l’acte qui s’ensuit soit lui aussi une démonstration de personnalité.
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