Passé sous silence

samedi 22 janvier 2011
par  Sylvain
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Les Terres du Sud se rebellent. Et le Vieux Pays ne veux pas comprendre que ces hommes et ces femmes luttent pour leur histoire, pour la terre de leurs ancêtres et de leurs fils. Alors l’armée intervient, et "pacifie" les zones.

Pour Paul Donadieu, c’est le sens de la civilisation, l’apport de la France chrétienne des Lumières au reste du monde. Pour Jean de Grandberger, le héros de la dernière guerre, c’est une imbécilité. Une erreur qu’il convient de corriger, vite, pour assurer le rayonnement du Vieux Pays. Mais Jean de Grandberger a quitté le pouvoir depuis des années, et il vit seul, avec Charlotte, son épouse, reclus.

Puis, à force de paroles, il revient sur scène. Il revient même au grand devant de la scène, à la Présidence. Et Jean de Grandberger commence par lâcher les militaires pour rétablir l’ordre dans les Terres du Sud. Il promet un avenir radieux dans le giron du Vieux Pays. Colons et beaucoup d’autochtones le croient. C’est la victoire, mais aussi le début du processus de décolonisation, que Jean de Granberger amène à travers un referundum. Dictature des urnes, ou démocratie souveraine...

Donadieu de peut supporter ce revirement, ces promesses non tenues, les horreurs qui en découlent. Le Chef corrompu doit mourir, on ne peux bafouer ainsi la Parole du Vieux Pays. L’attentat a lieu, Grandberger en sort indemne, Donadieu est vite repéré, emprisonné, interrogé. Il raconte. Il n’avoue pas, il raconte, fier.

Grandberger ne peut accepter qu’un jeune héros puisse naître et représenter les forces vives du Vieyx Pays. Aussi, à l’issu d’un simulacre de procès, Donadieu est immolé par le fer. Abattu par des militaires.


Commentaires

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samedi 22 janvier 2011 à 22h45 - par  Sylvain

Le rappel, sans concession, du fond historique de l’ascension de De Gaule, de la fin de la guerre d’Algérie et de l’attentat du Petit-Clamart, tout cela fait du bien à relire. Et le parti pris de raconter cela "de l’intérieur des cerveaux" des deux principaux protagonistes, De Gaule et Jean-Marie Bastien-Thiry, l’instigateur de l’attentat raté.

Et ce mécanisme rends assez bien les motivations de cet illuminé, prêt à se mettre au travers de l’ensemble de l’appareil d’état, totalement sous contrôle de de Gaule. Ceci permet d’ailleurs de mesurer l’avancée de la démocratie, depuis, et surtout vers 1981...

Mais dieu que le style est lourd et ampoulé. Des passés simples en deviennent compliqués ; c’est tout dire. Et c’est dommage, réellement dommage.

Donc à lire si on a quelques heures à perdre, pour se rappeler que tout grand homme qu’il fût, de Gaule était quand même un dictateur, absolument pas enclin à la discussion ou au débat sur les décisions qui, pour lui, forgeaient le futur de la France. Un militaire, pour tout dire.

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