Au tréfonds du ciel

mercredi 28 janvier 2009
par  Sylvain
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Depuis qu’elle a été découverte, l’étoile Marche-Arrêt intrigue tous les scientifiques humains de toutes les planètes habitées, avec son cycle de 35 années de lumière suivies de 215 années d’obscurité.

Deux expéditions s’y retrouvent en même temps, l’une envoyée par les Marchands Stellaires Qeng-Ho, l’autre en provenance d’un groupe de planètes soumis à un régime fasciste : les Émergents. Bien sûr, un conflit éclate entre ces deux flottes stellaires, qui annihile la majeure partie des vaisseaux stellaires des deux bords, sans laisser clairement la victoire à l’un des camps.

Qeng-Ho et Émergents sont donc obligés de collaborer, et d’aider au développement la forme de vie évoluée, les Araignées, vivant pendant les 35 années de lumière sur la planète locale. Le chef des Émergents réussit à prendre le contrôle de l’ensemble de la population humaine, et transforme les scientifiques les plus précieux en sorte d’ordinateurs vivants, terriblement efficaces, mais presque inhumains. Bien que révoltant, cet esclavagisme permet au groupe de survivre...

Le plan des Émergents reste bien sûr de se rendre maître de la civilisation locale, de l’asservir, puis de piller les richesses de ce monde. Heureusement, quelques uns des Qeng-Ho ont gardé une richesse morale suffisante pour s’opposer, dans l’ombre, à ces noirs desseins...


Commentaires

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mercredi 28 janvier 2009 à 21h58 - par  Sylvain

Franchement, ce serait difficile de dire que ce livre recèle à la fois le pire et le meilleur. Mais même si on y trouve effectivement du pire, il conviendrait quand même de reconnaitre qu’on y trouve aussi suffisamment de bon pour ne pas jeter le tout.

Tout d’abord, c’est un opus copieux (plus de 800 pages), avec un imaginaire assez intéressant : une étoile qui joue au clignotant, des espèces qui se sont adaptées, et pour lesquelles l’enjeu, après avoir appris à hiberner, devient de domestiquer suffisamment la technologie pour s’endormir après les autres, et se réveiller avant les autres. L’obtention des richesses permettant de passer la Ténèbre est à ce prix.

Ensuite, chez les humains, l’organisation sociale des Émergents, fascistes assez classiques, est amusante : les meilleurs sont "focalisés" et deviennent mono-maniaques de leur spécialités, totalement concentrés et actifs. Horrible, mais tellement efficace (et proche des bureaux open-space de nos jolies entreprises modernes).

La gestion des conflits entre cette société, et cette sorte de guilde des marchands, portée par un humanisme gentillet et profiteur est amusante. Un peu ressemblante au choc entre l’Occident et l’Asie (surtout le Japon), mais quand même amusante.

Par contre, les défauts sont légions : un style un peu lourd, et des aliens beaucoup trop ressemblants, dans leur comportements, aux humains les plus désespérément normaux. Finalement, un manque d’imagination là ou il aurait été le plus légitime d’en mettre en quantité industrielle. Trop dommage.

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