Sur l’onde de choc

mercredi 30 juillet 2014
par  Sylvain
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Très jeune, Nickie Halfinger a été repéré pour son don pour la programmation et la gestion des ordinateurs. Alors, le gouvernement l’a pris en charge à Randemont, une école un peu spéciale ou se retrouvent tous les cerveaux qui peuvent apporter quelque chose aux USA. Apporter quelque chose à la puissance des USA, surtout, parce que l’arme moderne, ce sont les cerveaux.

Mais Nickie a mal supporté, lors de son adolescence, de se voir confronté à des enfants semi-naturels, élevés pour l’étude de la création de cyborgs, et que divers scientifiques traitaient comme des sujets d’expériences, alors qu’il avaient une part humaine importante. Parce qu’à Randemont, on est pas là pour faire de la poésie ou même de l’humanité, on est là pour faire mieux que les autres, plus vite, et avant eux.

Alors Nickie a fait ce qu’il fallait : des études comme un étudiant sage pendant plusieurs années, un début de travail pour se former aux techniques du réseau, puis un piratage de code de très haut niveau de sécurité et d’action. Et enfin, la fuite, pour essayer de changer le système, de l’extérieur.

Mais malgré plusieurs changements de personnalité et de lieux, rien n’y a fait, à chaque fois, un détail a fait disparaitre les efforts engagés, et la crainte d’être repris par Randemont était telle qu’il fallait partir, et trouver une nouvelle carapace.

Jusqu’à Kate. Elle n’était pourtant pas très belle, et il avait fait sa connaissance alors qu’il était un des amants de sa mère, qu’il avait séduite pour mieux utiliser sont rôle de DRH d’un conglomérat de premier plan, et ainsi trouver un nouvel emploi.

Kate qui lui a fait comprendre qu’il fallait de l’aide pour changer le monde, et qui, lorsqu’il a été encore une fois à la limite d’être pris, l’à aidé à se rendre dans l’un des seuls endroits sûrs des USA : Précipice, le seul camps de réfugié après le tremblement de terre qui a ravagé la Californie qui ait su créer une puissance économique le rendant indépendant des subsides de l’état, et de ce fait, intouchable.

Mais malgré tout, la puissance de Randémont et les intérêts en jeu sont tels que changer le monde reste difficile... même si l’objectif est de faire appliquer les propositions :

UN : Notre planète est riche. Par suite, la pauvreté et la faim en sont indigne, et puisque nous avons les moyens de les supprimer, nous le devons

DEUX : Nous appartenons à une espèce civilisée. Par suite, nul n pourra désormais tirer profit illicite du fait que, tous ensemble, nous savons plus de choses qu’un seul d’entre nous n’en peut connaître.


Commentaires

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vendredi 1er août 2014 à 17h05 - par  Sylvain

Scotché.

J’ai été fasciné par la justesse, vue d’aujourd’hui, de ce propos écrit en 1977 (soit bientôt 40 ans).

D’abord parce que l’opus oppose la guerre des cerveaux à la guerre classique, ses armes conventionnelles et ses morts sur les champs de bataille. Et pas uniquement par les inventions qu’on peut tirer de ces cerveaux, mais plus profondément parce que c’est la capacité à imaginer et réagir qui devient la meilleure arme.

On ne peut mieux anticiper la guerre à la possession des cerveaux que les divers pays du monde se livrent actuellement, l’attrait de la Silicone Valley sous le soleil de la Californie n’est pas uniquement une oeuvre de bienfaisance. C’est une bataille de domination, que des géants comme Google et Apple mènent au nom des USA sur les débris d’IBM et Microsoft, qui, même s’ils ont entamé la bataille, n’ont pas survécu car ils sont restés trop proche des anciens modèles économiques.

Ensuite, parce que l’auteur imagine que le réseau a pénétré tous les foyers, certes sous une forme téléphonique sur vidiphone, mais la ressemblance avec Internet est réelle, alors que le Web n’avait même pas encore été conçu, et Arpanet en était encore à ses balbutiements. A partir de là, l’auteur imagine que chacun n’est finalement que ce que le réseau dit de lui. Ressemblance avec Facebook ?

Et que donc, on peut manipuler tout cela, voire le falsifier, si on dispose des bons codes. Ca ne vous rappelle rien ?

Encore plus fort, J. Brunner envisage que le réseau, source de tous les maux, puisse devenir l’outil ultime de liberté, en mettant à la vue de tous les turpitudes des puissants. Wikileaks, Assange, Snowden, vous êtes les enfants de Brunner.

Et le pire, c’est que Brunner avait prévu aussi la violence des attaques dont ces personnes serrent victimes par le système policé des puissants en exercice. On le lit tous les jours, malheureusement.

Chapeau l’artiste.

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