L’Esprit de l’athéisme - Introduction à une spiritualité sans Dieu

jeudi 27 août 2020
par  Sylvain
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Le livre est organisé en trois parties : « Peut-on se passer de religion ? », « Dieu existe-t-il ? » et « Quelle spiritualité pour les athées ? ».

Dans la première partie, l’auteur interroge la définition d’une religion, précise qu’on peut s’en passer, mais que fraternité et humilité sont nécessaire pour faire société.

Dans la deuxième partie, l’auteur prends une position clairement athée, au motif de la faiblesse des preuves de l’existence de Dieu, et a contrario, de l’absence de connaissance qu’apporte la croyance en un Dieu.

Enfin, dans la troisième partie, l’auteur rappelle ce qu’est la spiritualité, et, partant, qu’il n’est pas nécessaire de croire en un Dieu pour être éveillé à la spiritualité, que ce soit du fait des philosophies orientales, comme le Bouddhisme, que ne se fondent pas sur l’existence d’une puissance cosmique, ou plus proche de nous, par référence à la pensée philosophique.


Commentaires

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dimanche 30 août 2020 à 22h44 - par  Sylvain

Un avis un peu mitigé sur cet opus.

D’une part, et c’est très positif même si c’est parfois simpliste, un bon résumé, bien structuré et appuyé sur une vaste culture, de ce qui fonde l’absence de croyance en Dieu, auquel s’ajoute une démonstration que cela n’enlève rien à l’humanité des athée (voire que cela leur ajoute un pan de réflexion qui par définition échappe aux croyants, bornés qu’ils sont par l’existence de leur Dieu).

Et ça, ça fait quand même du bien. Parce que c’est clair, bien écrit, et logique, tout en restant ouvert à l’acceptation de l’autre, celui qui croit (la symétrie est d’ailleurs rarement aussi claire).

D’autre part, et cela m’a manqué, car l’opus n’aborde pas la question qui me semble centrale : pourquoi croit-on ?

On peut répondre qu’il s’agit d’une ouverture à la spiritualité. Mais les fondamentalistes de toutes obédiences sont à eux seul la démonstration que ce n’est pas une raison suffisante. Ils croient, mais sans spiritualité, restant au niveau de l’application d’un dogme qui les rassure. Sans aller chercher aussi loin, on trouvera d’ailleurs autour de nous moult exemples de croyants peu portés à la spiritualité ou à l’élévation de l’esprit, mais dont le dogme leur assure, pensent ils, une élévation de l’âme. En général au dépends de tout ce qui est différent.

Ma conviction est que l’homme est un animal croyant, qu’il s’agit d’un "instinct", au même titre qu’on parle d’instinct maternel pour regrouper tout les comportements assurant la survie des enfants.

A partir du moment ou il faut vivre en groupe, un mécanisme de régulation doit être en place, qu’il s’agisse d’une hiérarchie forte, de la débauche (comme les bonobos), ou de la vénération d’uns force supérieure. Nous croyons parce que c’est le mécanisme le plus efficace pour que la société humaine fonctionne, et que s’il n’y avait pas de mécanisme de ce type, nous ne serions pas ou nous en sommes en tant qu’espèce.

Et comme pour tout "instinct", il fonctionne selon les individus plus ou moins fortement, voire pas du tout.

C’est une conviction que j’aimerai étayer par des échanges, notamment avec des scientifiques capable de me dire si c’est totalement idiot, possible, voire probable, et j’aimerai échanger sur ce sujet d’un point de vue philosophique.

Car le propos n’est pas naturaliste, je ne remplace pas le Dieu par la Nature, mais je nie l’importance de la question. Je constate qu’une petite majorité d’humains croient, il ne s’agit que d’un fait qui permet le vivre ensemble, donc l’existence du groupe d’humains en question. Comme l’instinct maternel.

Si quelqu’un est intéressé par la controverse, je suis preneur.

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