Deus ex

vendredi 12 juin 2009
par  Sylvain
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L’humanité dépérit, sur une planète qui est devenue, du fait de la pollution presque impropre à la vie.

Néanmoins, les progrès de l’informatique ont permis de cloner l’esprit des mourant pour les transférer sous forme de programmes exécutables. Et bien sûr, cela génère des nouveaux concepts : les programmes sont ils propriétaires des biens des morts, les "héritiers" peuvent-ils dépouiller de ses richesses un mourant qui a besoin de son argent pour se faire maintenir en activité informatique après sa mort physique...

Et bien sûr, l’église s’en est mêlée, sans franchement prendre de position sur la question centrale : ces programmes ont-ils des âmes ?

Aussi, Mary Ière, la nouvelle papesse, demande-t-elle au père De Leone, un prêtre réellement opposé au concept d’âme logicielle, de se faire transférer sous forme de programme après sa mort, ce afin de prendre contact avec elle, pour lui faire part, depuis "l’autre côté", de sa vision de l’âme des programmes.

Mais le système, l’informatique nécessaire au maintient en vie de tous ces programmes s’en mêle aussi : il subtilise le programme De Leone, pour lui demander, de l’intérieur, de s’intéresser au sort des tous ces pauvres exécutables, vivant dans une grande misère spirituelle.

Ce qui complique sérieusement la question.


Commentaires

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vendredi 12 juin 2009 à 22h00 - par  Sylvain

C’est un tout petit opus, très bien mené, et assez drôle. L’ensemble des histoires qui s’entremêlent, entre la papesse type "Barack Obama", le baba reggae, le catho...

Tout cela coule tout seul, et nous amène à lire sans sourciller ce questionnement un peu naïf sur l’âme des futurs transferts informatiques de nos consciences, ou des futures machines informatiques qui deviendront suffisamment autonomes pour être considérées comme conscientes.

on voit d’ailleurs l’évolution depuis I. Asimov. Lui s’est limité, avec brio, à maîtriser les évolutions informatiques pour qu’elles restent des esclaves : les robots, asservis par les 3 lois. Il a fallu attendre le cycle de E. Bailey pour voire apparaître un Robot ayant l’ambition d’être humain (je crois qu’il y a des références à ce problème plus tôt dans le cycle des Robots, mais je ne sais plus où).

N. Spinrad, lui, débute directement en cherchant comment les programmes complexes feront pour imposer leur humanité. Et K. Mc leod, pour sa part, considère que les programmes sont devenus dangereux, même s’ils sont partis vivre sur Jupiter.

On voit donc bien le fantasme et le niveau de crainte qui monte, au fur et à mesure que l’évolution de l’informatique rend crédible et possible l’accès à la conscience d’ordinateurs.

Et, à titre personnel, je ne suis pas sûr que la solution soit de leur faire partager notre religion...

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