Americanah

lundi 20 septembre 2021
par  Sylvain
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Jeune, Ifemelu est amoureuse d’Obinze, qui le lui rends bien. Avec lui, pendant l’amour, elle ne voit plus le ciel, ils sont faits l’un pour l’autre. Mais les évènements politiques Nigérians amènent Ifemelu à décider de partir étudier aux états-unis, avec l’espoir qu’Opinez pourra venir la rejoindre dès qu’elle aura des papiers permettant sa résidence.

Mais l’arrivée aux USA est un calvaire, et la simple volonté de survie pousse Ifemelu à commettre ce qu’elle estime ne pas être digne de la confiance qu’Opinez avait en elle. La honte l’empêche de contacter Obinze, de répondre à ses mails et à ses courriers. La honte de ce qui a été fait, puis, bientôt, la honte d’avoir honte.

Plusieurs années passent, Ifemelu se fait à ce nouveau pays, elle tient un blog sur le sentiment de racisme qu’elle ressent, mais s’intègre dans cette nouvelle société dont elle apprends les codes et les usages.

Elle sort même avec un Américain blanc, riche, sûr de lui et qui semble l’aimer. Puis, après l’avoir trompé, avec un américain noir, professeur dans une faculté, qui la présente à ses amis et amies.

Pendant ce temps, Obinze a essayé de résider en Europe, mais il a été pris alors qu’il essayait de contracter un mariage blanc, et renvoyé au Nigéria. Cette expérience lui ayant donné quelques amis blancs, il avait monté une affaire florissante d’immobilier à Lagos, et avait fondé une famille.

Ifemelu supporte de moins en moins l’éloignement d’avec l’Afrique, ses parents, sa culture lui manquent. Elle décide donc de rentrer.

Et retrouve bien sûr Obinze.


Commentaires

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dimanche 26 décembre 2021 à 15h28 - par  Sylvain

Difficile de se faire un avis sur l’opus.

D’une part, le côté sombre, on lit ici le récit d’une jeune femme qui sacrifie son amour de jeunesse pour partir pour l’Amérique, y vit de son propre choix une aventure dégradante, dont al honte l’empêche de donner des nouvelles à son ancien amour, puis qui s’intègre totalement dans la société américaine, au point d’avoir une longue liaison avec un jeune homme riche et blanc, puis avec un de ses collègues de la faculté. Le mal du pays devenant trop fort, elle rentre à Lagos, casse le mariage de son ancien amour, et vit finalement dans l’opulence que permet aux plus riches cette société corrompue.

Le net présentait cet opus comme un roman féministe.
Pour moi, ce livre met essentiellement en avant qu’une femme peut sans problème être aussi conne qu’un homme.

Certes, une touche de wokisme permet de relativiser, voire d’excuser, au motif que ce n’est pas simple d’être femme, noire, africaine, et de prétendre à la même vie qu’un américain blanc riche. Même si pour cela, il faut se dire que la corruption, les pots de vin et l’économie "arrangée" sont des concepts tout à fait acceptables.

Et que quitter un homme pour un autre, finalement, reste de la faute des hommes, qui pourraient quand même comprendre qu’il est difficile d’être femme.

Bon, vu de ma fenêtre, le seul mérite de cet opus est de s’être vendu (c’est un succès commercial), et de permettre de dire du mal de quelque chose qui se prétends féministe, mais qui, il me semble, aurait fait frémir Simmone Veil et bien d’autres.

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