Morituri

samedi 10 février 2007
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Alger fin des années 1990
Le commissaire Llob est chargé d’enquêter sur la disparition de la fille d’un ex homme politique, officiellement retiré du pouvoir, toujours très influent et aussi très opulent. Pour toute information, on remet à Llob une photo de la disparue : « C’est bien suffisant quand on est un fin limier ».
Commy (Commissaire Llob) et Lino, son jeune lieutenant se trouvent très vite aux prises avec un groupe maffieux, terroriste qui assassine artistes, intellectuels, policiers, et j’en passe sûrement.
Llob raconte comment avant il était un bon flic, intègre comme tous ses collègues et comment aujourd’hui il passe beaucoup de temps à faire le guêt avant de quitter son domicile, comment le gardien de l’immeuble est étonné de le voir encore en vie.
Malgrè les pressions, la violence, le sang, la trouille, Llob persiste, garde son franc parler parfois cru.
Et quand il s’interroge sur les motivations d’un ex-policier qui accepte de l’aider, ce dernier cite Tahar Djaout (Ecrivain et journaliste algérien assassiné en 1993) :
« Si tu parles, tu meurs.
Si tu te tais, tu meurs.
Alors parle et meurs »

Il y a deux autres romans avec le commissaire Llob : « Double Blanc » et « L’automne des Chimères ». Et peut-être un autre en cours.


Commentaires

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jeudi 22 février 2007 à 23h17 - par  Sylvain

Que rajouter à l’avis de Gaïette ?

Peut être répéter que la langue est superbe, crue, certes, mais pour transmettre des émotions brutes, comme la peur d’un policier en sursis, qui voit disparaître ses compagnons, comme l’amour de llob pour sa femme et son pays, comme sa haine pour les corrompus et les dirigeants coupés du vrai monde.

Ajouter aussi que l’éloge au courage citoyen, le respect pour une religion appaisée, et une gestion laïque d’un état musulman sont des prises de position courageuses, d’autres sont morts pour moins que ça.

Respect pour cet auteur, comme qui dirait.