Le cerveau de Kennedy

samedi 11 septembre 2010
par  Sylvain
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Louise est archéologue. En rentrant de fouilles, en Gréce, elle découvre son fils Henrik, mort dans son lit, chez lui à Stockholm. En pyjama.

Officiellement, il s’agit d’un suicide. Mais Henrik était un jeune homme passionné, qui croquait la vie et ses plaisirs à pleine dents. Et qui dormait nu. Jamais en pyjama.

Louise, avec sa patiente et ses compétences d’archéologues, va reconstituer les dernières années de la vie de son fils. Et découvrir des zones d’ombres, une double vie, entre Barcelone et le Mozambique, entre plusieurs femmes et des engagements dans des recherches sur des scandales dont aucun journal ne parle...


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dimanche 12 septembre 2010 à 21h57 - par  Sylvain

Ce livre se voudrait une une dénonciation de tous les outrages faits à l’Afrique. D’un complot, indétectable, qui n’aurait de cesse que l’anéantissement des Africains et le pillage de leurs richesses. Sans morale, sans limite, sans preuves.

Un peu comme l’a été le complot contre Kennedy, qui ne serait matérialisé que par la disparition du morceau de cerveau emmené par la balle fatale.

Pour autant, M. Mankell ne donne pas dans la facilité, et son héros, mort, n’est pas un saint. Il s’engage, se bat pour dénoncer ou connaitre les ravages des démiurges qui terrorisent l’Afrique, mais il ne recule pas devant les jambes des jolies femmes, ni devant certaines exactions.

Et autant on peut être d’accord sur cette vision apocalyptique du destin de ce continent, autant, finalement, cette thèse d’un complot indicible n’ajoute rien au malheur de l’Afrique. Il suffirait de regarder, de voir, pour que les souffrances de ces peuples soient insupportable. Pendant plusieurs années, hebdomadaire "Courrier International" a tenté de mobiliser autour de ce thème. Mais je crois que la douleur est trop forte, trop noire, trop lointaine pour que nos conforts embourgeoisés en soient remués. Et puis, actuellement, la France ne manque pas de sujets de polémique, pourquoi aller voir si loin des polémiques qui ne rapporteraient rien à nos édiles et élites.

Voire qui pourraient remettre en cause pas mal de profits, alimentant nos caisses, retraites, chômage... Areva, Total et beaucoup d’autres sociétés, et donc leurs employés, vivent au crochet de ce continent. Avec notre bénédiction, tacite, mais réelle.

Alors, si un tel livre fait du bien car il parle d’un scandale, il est dommage qu’il soit besoin de romancer une situation déjà tellement critique pour nous ameuter.

Et il est encore plus dommage que nous ne bougions pas. L’Afrique est la terre de notre naissance, qu’on le veuille ou non.

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