Le Poulpe : les ch’tis commandements

mercredi 9 septembre 2009
par  Sylvain
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Rentrant d’Albanie, le Poulpe découvre que son meilleur pote d’adolescence est devenu prêtre, et qu’il vient de se faire tuer. Gabriel se rend aussitôt à Lille, enquêter sur ce meurtre.

Mais la région a bien changé : les amis ont vieilli. Changé. L’un, timide, est devenu truand. L’autre notaire clérical. Et Judith, qui ne s’est jamais remise d’une épreuve passée, est à l’hôpital psychiatrique.

Heureusement, il y a des gens sympathique et accueillants, sans le Nord. Des Noirs, un peu voyoux, qui aidaient le père Moïse à venir en aide aux Africains. Des ex-activistes algériens, de jeunes femmes en mal d’amour, et un trio de scénaristes préparant dans la plus pure débauche le synopsis d’un film engagé... dans la luxure.

Il ne seront pas de trop, car il y a aussi pas mal de salauds, flics véreux, adeptes de sectes sataniques et autres jouisseurs... au périls des plus faibles. Heureusement que Gabriel ne se fâche que sur la fin, sinon, on aurait dépassé les 32 morts...


Commentaires

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mercredi 9 septembre 2009 à 22h31 - par  Sylvain

J’ai eu la chance de lire en peu de temps deux polars assez différents : ce Poulpe, et le San-A "Au bal des rombières".

Les ressemblances entre les deux héros sont manifestes : très justicier, un peu voyou, très séducteur. Les différences tiennent plus lieu de symétries que de réelle oppositions : là ou San-A est un personnage multiple (Béru, Pinaud, Félicie, Marie-Marie, M.Blanc...) à auteur unique (Fréderic), Gabriel est un personnage unique à auteurs multiples.

Et ce rapprochement des deux personnages fait ressortir la faiblesse de cet opus. Là ou on a la gouaille et la jubilation d’un San-A, pourfendeur des petites et grandes lèvres à grands coups de goupillon à jus de mâle, Gabriel à l’orgasme rare, presque intello. Et là ou San-A se fout de la vraisemblance au point d’en rajouter, ce Poulpe semble hésiter entre une franche déconnade et la peur du "quand dira t on" de supporters de foot lors d’un match de Lens.

Entre les deux, je n’hésite pas : le Poulpe est sympa, mais San-A est irremplaçable.

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