Il n’est pas courant de fermer un essai en ayant découvert quelque chose.
Usuellement, au mieux, c’est le point de départ d’une réflexion, plus souvent d’un simple avis.
Ici, la thèse de l’auteur m’a ouvert un nouveau champ (tudieu, il en fait beaucoup, ce soir, hein). En résumé, le fond est simple, la forme familiale se reproduit de génération en génération, et elle prédispose à certains types de rapports sociaux. Et statistiquement, ça semble fonctionner, au point que les explications apportées à l’évolution de populations sont crédibles.
On pourra dire qu’expliquer la passé est plus simple que de prédire l’avenir, c’est certain, mais disposer d’une base théorique pour représenter le présent est quand même mieux que rien, et permet des conjectures à n’en plus finir.
Par un hasard dont seule la lecture à le secret, j’ai commencé cet opus en même temps que Socrate, Boudha, Jesus, de Frédéric Lenoir. Et je vous avoue que le télescopage entre ces deux opus était étincelant.
D’un côté, un comparatif de trois types de sagesses, chacune ancrée (et formatant) dans d’immenses populations, de l’autre, une analyse de l’implication des formes familiales, en ce qu’elles ont de formateur sur les enfants, sur la destiné de civilisations.
Je me suis pris à rêver d’un opus qui mêlerait les deux approches, celle du philosophe, analyste des nos pensées, et celle du sociologue, analyste de nos actions.
Je m’y suis même essayé, mais cet art est trop difficile.
Il ne me reste qu’un espoir, que M. Lenoir rencontre M. Todd (tiens, à Esquelbecq, à l’occasion d’une Nuit du Livre), et qu’ils mêlent les impacts de ces deux sources de représentation du monde : la famille pour le monde proche, la religion (ou les valeurs) pour le monde extérieur. J’en serais probablement le premier lecteur.
En tout cas, je vais me faire d’autres opus de E. Todd.
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