Doggy bag - Saison 3

dimanche 23 mai 2010
par  Sylvain
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Irène s’est mise dans une sacrée mauvaise situation. Il n’était pas mal, ce charpentier, et il lui avait fait l’amour plusieurs fois dans sa camionnette (comment peut on faire l’amour dans une camionnette ?), mais ensuite, il l’a carrément enlevée, et emmenée dans une sorte de bicoque, en plein milieu de la forêt. Séquestrée et violée. Toute la nuit. Ne réussissant à s’enfuir que le lendemain, complétement perdue dans cette immensité pleine d’arbres.

Victor en était tellement retourné qu’il avait des visions de l’endroit ou était sa femme, et des stigmates de ce qu’elle subissait. Ce qui a quand même permis de la retrouver, notons. Marc et David, eux, sont bien sûr content de retrouver leur mère, mais ont du mal à accepter que celle-ci se fasse enlever alors qu’elle partait se faire sauter.

Il faut dire aussi que David a eu du mal à accepter que sa femme ne soit pas enceinte, et que Irène, sa mère, soit à l’origine de ce mensonge. C’était déjà elle qui avait payé Édith pour que celle-ci s’en aille, vingt ans avant (ce que les frères en savent pas encore), mais là, avec le retour d’Édith, il fallait mieux prévenir que guérir. Enfin, Josiane est quand même un très jolie femme, et finalement, être marié, pour David, c’est un début. Un peu comme être oncle, avec Sonia.

Sonia qui soigne son petit ami, devenu un légume après son comas, et qu’il faut nourrir et laver comme un nourrisson. Et que toute la famille se demande comment Sonia peut faire pour endurer ça. Même Victor, alors que ses relations avec ses fils se sont totalement dégradées, quand il a fallu qu’il se couche devant le maire, pour faire retrouver Irène. Irène qui s’éloigne, ses fils qui le méprisent, Sonia qui ne le voit pas : la vie n’a plus de sens, pour Victor...


Commentaires

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lundi 24 mai 2010 à 23h49 - par  Sylvain

L’opus 1 présente les personnages et pose la situation. L’opus 2 les fait vivre, sous nos yeux, et complique un peu la situation (Victor revient, Sonia est là, David et Marc se lancent dans une croisade contre la mairie...).

Cet opus est le début des réflexions : sur Irène, la mère, s’envoie en l’air pour la première fois avec un ouvrier, qui se trouve être un désaxé. Ce qui permet de comprendre qu’elle manigance et manipule, depuis longtemps, tout son monde.

David, qui se prends au rôle de mari, au point de pardonner à Josiane le mensonge initial. David qui rentre sous la coupe des femmes, de façon presque adulte et consentante.

Alors que Victor, lui, repoussé par ses fils, leurs femmes, sa femme, et sa petite fille, se convainc que la vie n’a plus de sens.

Et d’un monde dominé par les hommes, Marc, David et Victor, on se retrouve dans un monde dominé par les femmes, mères pour Irène, amantes pour toutes sauf Sonia, soignante pour Josiane et Sonia.

On peut probablement voire une métaphore de cette évolution dans la crue de la rivière. On passe d’une ville masculine, car chaude, sale, bruyante, à une ville envahie d’eau, lavée, mouillée, mais aussi envasée (ma femme au sexe au goût d’algue et de bonbons anciens, comme disait le poète). Une ville humide comme un sexe.

Mais la crue se retire, et les nouveaux pouvoirs masculins se développent : celui de Vincent, l’avocat homo qui désire être maire (mère ?), et de Marc, qui prends goût à la politique et au regard admiratif des autres hommes sur lui.

Une affaire à suivre, donc.