J’aime pas les autres

dimanche 27 mars 2011
par  Sylvain
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Déjà, jeune, c’est pas facile. A l’école, les autres, ça pleure, ou même dès fois, ça crie alors qu’on est plein de bonnes intentions. Surtout les filles, en fait.

Et ça ne s’arrange pas en primaire, surtout quand on est le fils de l’instituteur, et qu’on vit dans un petit village. Pas moyen de faire une bêtise dans que tout le monde en rigole. Et puis, au Lycée, le seul moyen de communiquer, c’est de faire le pitre.

Ce n’est pas Sartre qui aurait pu. Au moins, lui, il avait le Castor, pour les dialogues de tous les jours, pas des pote idiots qui vous surnomment Bébert juste pour faire joli. Les filles, par contre, commencent à devenir plus mûres. Presque intéressantes, si elles n’étaient pas toujours stupidement intéressées par les musclés imbéciles.

Enfin, les filles, ça devient des femmes. Comme Gloria, qui se retrouve enceinte des coups de rein de la rupture. Il faut donc l’épouser, à l’égilse, une Allemande, en plus. Beauvoir, qui restait quand même beaucoup plus proche de moi que Gloria voulut aussi un enfant.

Situation complexe, entre ces deux femmes. Promettre, tenir du mieux qu’on peut, essayer de retarder l’explosion. Mais finalement, ces deux femmes ont bien élevés mes deux enfants. L’une avec ses nouveaux maris, l’autre avec sa compagne. Et moi, j’ai presque réussi à être heureux.


Commentaires

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dimanche 3 avril 2011 à 22h04 - par  Sylvain

La joie du rapport à l’autre, depuis le plus jeune âge, jusqu’au début de la maturité, quand le choix de la compagne devient une question existentielle.

2 choses sont amusantes :

  • d’abord, par le plus grand des hasard, ce livre est l’antithèse de "Une désolation". Non pas une antithèse sur le fond, les deux auteurs aiment tout autant l’une que l’autre les rapport aux autres, mais une antithèse dans la façon de la vivre. Comme un reclus dans "Une désolation", comme un écorché, ici. Dans les deux cas, le résultat est in fine une difficulté à vivre ce rapport aux autres d’une façon constructive. L’écorché y arrive visiblement mieux,
  • et c’est le deuxième point amusant, l’âge mur, n’est pas abordé. La pudeur et la proximité, évoqué, des autres qui sont chers, est probablement la cause de cette ellipse, mais c’est dommage que le passage d’un rapport conflictuel à l’autre à un rapport adulte et pacifié ne soit pas, aussi, le thème de ce petit opus.

Il n’empêche que c’est un tout petit moment de lecture agréable, qui nous replonge avec délice dans des situations et des angoisses vécues, exactement comme on les avait ressenties. Ce n’est assurément pas de la grande littérature, mais c’est bien agréable.

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