La vérité et autres mensonges
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Quand Henry a rencontré Martha, c’était juste pour un soir. Peut-être aussi pour lui dérober de quoi vivre un jour ou deux et passer à autre chose.
Mais Martha était Martha. Elle écrivait, toutes les nuits, et ne faisait rien de ses oeuvres. Alors Henry, avec l’autorisation de Martha les fit publier, à son nom à lui, car Martha ne voulait rien. Et il devint riche. Et presque heureux, car Martha était la plus agréable et la plus compréhensive des femmes.
Ca le changeait de sa jeunesse, de ce père qui le battait et qui était mort devant ses yeux, de sa mère qui était partie, un laid jour, et de tous les orphelinats ou il avait sévit, affolant les surveillants et terrorisant les autres pensionnaires.
Aussi, quand Betty lui annonça qu’elle était enceinte de lui, qu’elle attendait leur enfant, Henry lui promit de tout avouer à sa femme, mais il comprit vite que ce n’était pas la bonne solution. Il fallait que Betty ne puisse plus l’embêter. Il voulait bien la dédommager, qu’elle puisse élever cet enfant comme il le faut, mais pas qu’elle casse cette sorte de paix qu’il avait conquise.
Sauf que ce ne fût pas Betty qui vint au rendez-vous sur la falaise, mais Martha. Ce qui, quand même, amena beaucoup de complexité.
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