Petit traité d’histoire des religions

vendredi 26 juin 2020
par  Sylvain
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On part des premières traces de sacré, dans les temps anciens de la préhistoire, en passant par les cosmogonies des peuples anciens, et leur rapport aux dieux, aux rites et aux clerc.

Puis, après un passage par les religions des anciennes civilisations, on arrive tout doucement, d’un point de vue à la fois philosophique et sociologique, aux religions modernes des 5 continents.

S’ensuit une vision de l’évolution plus récente du fait religieux, malmené par le sectarisme.


Commentaires

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mardi 14 juillet 2020 à 14h58 - par  Sylvain

J’aurai bien aimé aussi une petite digression sur le sens que peut avoir une religion basée sur le sacrifice du fils.

Certes, il y a débordé reconnaissance que le fils est divin, pour le dire autrement, que ce qui perpétue notre humanité, c’est le fils (plus généralement les enfants).

Il y a probablement également le fait que, connaissant ses petits enfants (espérance de vie dans la rome antique supérieure à 40 ans, donc deux générations), on peut assez vite se dire, en tant que grand-parents propriétaire des richesses familiales, que le fils est celui qui s’oppose par son existence même à une transmission directe entre un puissant et ceux qui seraient en situation, par leur jeunesse, de faire fructifier cette puissance.

Ou pour le dire autrement, que la mort du fils est la meilleure garantie de la vie du petit-fils.

Mais n’empêche, c’est quand même rude, cette histoire de sacrifice pour racheter les péchés des aïeux. On pourrait même penser que c’est assez irresponsable de confier aux générations suivantes la charge de réparer nos erreurs.

On croirait des politiques face à une dette croissante, ou à un problème de dérèglement climatique, pour illustrer le propos.

l’avantage de l’opus, c’est quel fait assez bien ressortir l’inanité particulière du christianisme, qui a oublié le message de Jésus pour ne retenir que cette capacité à faire pardonner par d’autres ses propres errements.

Vivement qu’on soit tous Bouddhistes.

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jeudi 9 juillet 2020 à 23h52 - par  Sylvain

Fabuleux.

On se demande d’ailleurs comment, après lecture de cet opus, on peut encore être intégriste d’une religion quelconque. Croyant oui (ou non, ce qui est mon cas), émerveillé par l’éventail des possibles en ce domaine, assurément. Mais on en peut plus être intégriste.

Il s’agit donc d’un opus dont on devrait imposer la lecture à tous, à partir du collège.

Il y manque néanmoins deux choses.

La première est la raison de la religiosité.

On voit au travers des siècles que le fait religieux, quelle que soit la manière dont il s’exprime, est un point commun à l’ensemble de l’humanité. Etre athée et/ou agnostique, finalement, revient à chercher le même type de vérité par des moyens différents.

On peut donc se demander légitimement quand commence, dans l’ensemble du monde vivant, ce fait religieux. Le virus, assurément pas, le bonobo, la réponse est moins sûre.

Une analyse de ce sujet m’a manquée, elle doit probablement exister quelque part, si vous savez ou, merci de me l’indiquer.

La deuxième raison est l’analyse de la forme de la religion.

La lecture de cet opus m’a fait penser que la forme que prends une religion est en fait le reflet de son organisation sociétale.

Société ancestrale avec une espérance de vie limitée, dépendance forte à la mère, déesse mère.

Allongement de la durée de vie, organisation en horde autour d’un "chef", émergence des dieux masculins, multiples.

Organisation sociale autour d’un pouvoir central, émergence des dieux organisés, puis uniques, reflet de cet unicité d’un souverain sur un territoire suffisamment étendu pour qu’on en connaisse pas les limites pour peu qu’on habite loin des frontières, fruit de l’évolution des techniques.

Emergence d’un fils, vu comme le prolongement de soi, la forme nécessaire à la pérennité.Ou, en Asie, vision des dieux reflétant les multiples fidélités qu’on peut avoir dans une vie.

Et aujourd’hui, désincarnation de ce dieu, hésitant entre pouvoir absolu à la mode Staline, Hitler, Napoléon... pour certains, et entité aussi lointaine et inefficace que la commission européenne pour d’autres.

Le propos est probablement bébête, mais il me semble néanmoins que la plupart des positions relatives à l’IA, aujourd’hui, relèvent d’un mode de pensée religieux : crainte d’un point focal qui la rende omnipotente, ou refus de cette technologie identique au refus d’un croyant quant au religions des autres.

Et personnellement, je me suis dit que mon athéisme était absolument compatible ou homogène à l’adoration d’une rationalité supérieure, qu’on pourrai identifier à l’IA ultime. Baste, la lecture de l’opus a questionné mon anticléricalisme, c’est fort.

A lire, absolument.

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