Nous étions faits pour être heureux

vendredi 30 mai 2014
par  Sylvain
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Suzanne est accordeuse de piano. Quand elle vient accorder le piano du fils de Serge, celui-ci ne la remarque pas. Elle non plus.

Mais quelques jours plus tard, à l’occasion d’une sortie dans un bar proche, Serge revoit Suzanne. Et bien qu’elle ne soit ni jeune ni belle, sa liberté le frappe.

Serge est pourtant un homme heureux, une situation enviable, Julie, une femme 20 ans plus jeune que lui qui lui a donné deux beaux enfants.

Mais Suzanne. L’envie folle de la revoir, de la caresser. De lui raconter, aussi, la jeunesse qu’il fuit depuis 50 ans. Les lourds secrets de sa filiation, la haine de son père.

Et Julie qui ne comprends pas, tente de pardonner, mais in fine, préfère vivre seule.


Commentaires

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dimanche 8 juin 2014 à 18h50 - par  Sylvain

Le thème, assez banal, est le déterminisme qu’amènent les expériences de la jeunesse.

Rongé par le remords de son inaction dans des querelles entre adultes auxquelles il a assisté enfant, et qu’il n’a que mal compris, Serge ne peut être heureux. Mais il peut être apaisé après avoir partagé son expérience passée avec une autre femme.

Femme qui ne peut pas être Julie, la sienne, qui, elle, n’a pas dans son expérience la capacité à autre chose qu’à être la parfaite femme à la maison d’un homme aisé et plus vieux qu’elle. Du moins, cela, ou la mère dévouée des deux enfants que Serge lui a fait.

Quand à Suzanne, si elle sait saisir l’amour quand il passe, elle n’arrive pas à stabiliser Serge, ni à le garder. Ni à se satisfaire de son compagnon du moment quand Serge lui fait des avances.

Bien qu’écrit par une femme, cet opus est bizarrement non féministe. Mais par contre très réaliste, un peu dans la veine de Maupassant.

Je vous avoue avoir pris du plaisir à cette lecture.

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