Caïn

dimanche 3 août 2014
par  Sylvain
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Après avoir tué Abel, Caïn est apostrophé par le Seigneur, du fait de la faute qu’il a commis. Mais Caïn rétorque que la raison essentielle de ce meurtre fratricide est plus la différence de traitement que Dieu lui-même a introduit entre les deux frères que l’esprit de jalousie qui aurait animé Caïn. A la limite, c’était un test pour savoir si Dieu aurait défendu Abel contre le jugement des hommes, comme il l’avait préféré dans le jugement de Dieu. Ne sachant quoi répondre, Dieu condamne Caïn à une errance infinie, tout en le protégeant de la furie des hommes.

Et voilà donc Caïn qui se déplace dans le temps et les lieux, pour se trouver en chaque point d’intervention divine : Sodome et Gomorrhe, Babel, témoin du massacre des habitants de Jéricho et des autres villes rasées par Moïse et même témoin des malheurs de Job, que Dieu avait jugé bon d’utiliser pour parier avec Satan.

Aussi, lorsqu’il fût dans l’Arche avec Noé, conscient des limites de la justice de Dieu mais surtout conscient des limites des capacités de l’homme à vivre dans le bien et la justice, homme qui s’invente les divinités nécessaires à ses exactions, Caïn noie les trois femmes à bord de l’Arche.


Commentaires

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dimanche 3 août 2014 à 16h23 - par  Sylvain

Caïn (première victime de Dieu), sous les traits d’un libre penseur, traverse tous épisodes savoureux de l’ancien testament.

Il en déduit fort logiquement que Dieu est inique, et qu’une humanité capable d’enfanter de tels Dieux doit mourir.

Sur les même prémisses, d’autres ont eut des conclusions plus sympathiques, comme par exemple abandonner l’idée de Dieu pour en revenir à quelque chose de plus utile, comme l’humanité, par exemple.

Ca se lit vite, car le style, très particulier, est enjoué.

Mais cela vaut-il un Nobel ?

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