2012 - Barbe bleue

dimanche 30 septembre 2012
par  Sylvain
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Saturnine est LA femme retenue pour être colocataire chez don Elemerio Nibal y Milcar, grand d’Espagne dont la famille est venue vivre en France pour cause de franquisme. 500 € pour 40 m2, le rêve.

Seul bémol, les huit colocataires précédentes ont disparu. Totalement.

Mais don Elemerio semble pourtant inoffensif, et sa conversation, bien que tournée fortement vers lui-même, est un plaisir. Du moins, un plaisir car accompagnée des meilleurs champagnes, et de plats divins que le maître de maison cuisine lui-même.

Un seul interdit, l’accès à la chambre noire.

Et pour Saturnine, un interdit et des plaisirs, c’est troublant...


Commentaires

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dimanche 30 septembre 2012 à 22h42 - par  Sylvain

Habituellement, je suis un fan de Mademoiselle Nothomb, de son sens de la formule, de l’élégance de ses tournures, de la précision de son vocabulaire. Et, très souvent, de la qualité de ses histoires.

Ici, c’est l’exacte contraposé des usuelles qualité des opus de Madame Nothomb. L’histoire - Barbe bleue - n’est pas novatrice, ni même améliorée par rapport aux versions anciennes. Et le ton badin de ces conversations entre le noble tueur et le jeune vierge sacrifiée est tout simplement insipide.

Saturnine étant une jeune femme Belge, on peut s’interroger sur le sens qu’Amélie donne à cette rencontre. Etablir la difficulté, au début d’un nouvel amour, d’oublier celles qu’on a aimé auparavant, et que notre inconscient conserve, finalement, sous la forme de la somme des perfections qu’on a vues en elles ? Cruauté de l’archétype de la masculinité, le grand d’Espagne, tellement fier qu’il ne peut accepter d’être compris ?

Mais sans l’enchantement des mots, tout cela paraît lourd. Dommage.