Mytale

samedi 1er mars 2008
par  Sylvain
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Cela faisait plus de 2000 ans que la planète Mytale avait été abandonnée, avec ses colons, à son triste sort par l’Impérium. Mytale, la planète des mutations, ou aucun des êtres ou animaux importés ne peut rester tel qu’il est, tant les mutagènes sont puissants.

Mais, peu de temps après son succès, la Fédération Homéocrate décide de retourner sur Mytale, et y expédie 200 agents surentrainés. Une seule, Audham, survit à l’arrivée du vaisseau sur la planète. Ce qu’elle découvre est atroce : la société Mytane a évolué vers un système de castes, étanche, gouverné par des êtres qui sont probablement les restes ou les descendants directes des colons initiaux.

Chaque caste, grâce aux mutations, possède des attributs physiques ou psychiques spécifiques lui permettant de mener à bien ses fonctions, et les rivalités entre castes sont telles que les pires horreurs sont tolérées, voire parfois encouragées par les pouvoirs politiques en place.

Mais il reste quelques idéalistes, dans chacune des castes, avec chacun ses plans pour faire évoluer la société Mytane. Audham devra d’abord apprendre à survivre dans cet enfer, avant de pouvoir commencer à comprendre cette société.

Mais son intelligence acérée, et les nouvelles capacités physiques qu’elle a obtenu après mutation, lui permettent d’entrer en contact avec plusieurs groupes de révoltés, et de les aider à s’entendre. L’évolution de Mytale devient presque possible...


Commentaires

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samedi 1er mars 2008 à 13h21 - par  Sylvain

Certes, l’imaginaire est assez réussi. On s’y croirait, dans ce monde de mutations, ou les différences de "castes" (ou classe sociale) sont physiquement visibles. Sur ce sujet, c’est encore plus réussi que le "cycle de Tschaï", de J. Vance.

Et l’histoire de l’intégration de cette étrangère à cette société fermée, à qui elle amène le catalyseur d’une révolte, est bien amusante, dans ce monde ou tout est possible.

Mais, finalement, quelle différence entre ce livre et Dallas (la série télé des années 80) ? Assez peu en réalité.

Certes les habitants de Dallas ne mutaient pas. Mais les attributs physiques (chapeau, robes vulgaires...) des acteurs permettaient de bien situer les personnages dans des rôles facile à comprendre. En cherchant un peu, on devrait pouvoir faire des raccourcis entre "Jr" et les "évres", "Sue Hélène" et les "nones"...

Donc en fait rien de vraiment nouveau : une histoire de peuples qui vivent ensemble sans se parler, qui s’oppriment mutuellement pour le plus grand bénéfice des puissants... Une histoire dans laquelle c’est l’arrivée d’un nouvel élément qui va catalyser la révolte des humbles. Et la création d’une nouvelle société.

Ce thème est un peu trop récurrent dans l’oeuvre d’Ayerdhal. On le retrouve, quasiment identique dans "Ballade choreïale", par exemple. Mais il faut reconnaitre que cet auteur a une imagination débordante, ce qui fait que l’histoire est presque nouvelle, et que cela reste de toute façon agréable à lire.