Apocalypse bébé

dimanche 5 décembre 2010
par  Sylvain
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Valentine a disparu depuis une semaine, alors qu’elle était suivie par une détective, à la demande de sa grand-mère, juste pour savoir qui elle suçait. Et la réponse était : beaucoup de gens. Avec et sans dope.

Il faut dire que sa mère étant partie alors qu’elle avait 1 mois, elle a été élevée par un père écrivain, une grand mère âgée, pas méchante mais juste pas de son siècle, et une belle-mère, arrivée dans sa vie avec ses deux filles, et qui s’était mariée à son père car elle jouissait beaucoup, entravée ou attachée, dans des simulacres de viols.

Aussi, Lucie, la détective, est-elle priée par son patron et son commanditaire de retrouver vite fait Valentine. Seule, Lucie ne pense pas pouvoir y arriver. Aussi, elle demande l’aide de la Hyène. Méchante quand il le faut, gouine comme pas possible, mais pro et efficace.

A deux, elles vont finir par retrouver trace de la jeune fille. A Barcelone. Mais après que celle-ci soit passée, quelques jours, dans les mains de Sœur Emmanuelle. Et bien que Valentine semble réellement calmée et prête à reprendre une vie normale, a Hyène à un doute.

Et elle a bien raison, d’avoir ce doute...


Commentaires

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dimanche 5 décembre 2010 à 18h03 - par  Sylvain

de lire un livre comme celui-ci. C’est un peu décapant, comme du Djian, mais en plus féminin.

L’histoire est sordide à souhait, cette adolescente en plein désarrois est manipulée sans jamais comprendre ce qui lui arrive, jusqu’à servir à des fins ignobles. Mais, si l’on excepte la folie de l’attentat final, ce n’est pas tellement différent de faits divers inquiétants, comme les vols récents chez Rue89 ou S. Royal.

Et autour de cette histoire, des descriptions de personnages, des gens comme on en rencontre tous les jours, avec leurs faiblesses, leurs renoncements, leur médiocrité ou leurs passions. Mais qui finalement, ne composent au mieux qu’un ballet de marionnettes, manipulés eux aussi par l’attrait des pouvoirs.

C’est un livre qui porte une vue triste, mais sans cynisme, sur notre monde. Sur ses pratiques, sur la façon dont on peut y survivre, par la violence. Mais aussi par l’appartenance à des réseaux, sexuels ou autres, qui peuvent apporter une aide, quand elle est nécessaire.

Triste description, mais finalement, réalisme juste un peu poussé.

J’ai vraiment bien aimé, je crois que je vais essayer d’autres livres de cette auteure.

Prix Renaudot 2010.

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