2008 - Le fait du prince

jeudi 13 novembre 2008
par  Sylvain
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Un matin, un homme frappe à la porte de l’appartement de Baptiste Bordave et demande à téléphoner. A peine le numéro composé, ce mystérieux personnage décède, subitement.

Baptiste décide de se substituer à ce personnage. Il prend tout d’abord son nom, Olaf Sildur, puis, en empruntant sa voiture, il se rends dans sa villa de Versailles. L’épouse d’Olaf, une superbe jeune femme, l’accepte tout d’abord comme un visiteur, à qui elle fait les honneurs de la maison.

Le nouvel Olaf découvre alors les fastes de la vie qu’il a ainsi empruntée. Mais après quelques jours, l’intrigue est découverte par l’épouse du vrai Olaf. Qui décide alors de fuir le pays, avec le faux Olaf, arès être passée par le coffre de la banque, et emmené en guise de bagages plusieurs kilos de billets...


Commentaires

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jeudi 13 novembre 2008 à 22h07 - par  Sylvain

Toujours le style inimitable de Mme Nothomb. Et, en plus du style, toujours ces phrases ciselées, qu’on déguste à petites doses, et qu’on relit avec plaisir, rien que pour le bruit des mots et le surréalisme de l’évocation.

Mais à part cela, à première lecture, quand même un peu de déception dans cet opus. L’histoire un peu banale d’un quidam qui, au pied levé, remplace quelqu’un d’autre, sans que cela ne surprenne quiconque. Et dont la vie, de ce moment, prends les allures d’un long plaisir langoureux.

Bon, c’est amusant, ça oscille entre du F. Dard pour le burlesque, et du A. Nothomb de la grande époque pour l’écriture.

Et puis, au fil des pages, une interrogation : mais de quoi donc nous parle Amélie dans cet ouvrage ? J’en étais resté au fait qu’Amélie, depuis longtemps, avait arrêté de nous parler d’elle, que les souvenirs d’enfance ou les épisodes de sa vie n’étaient plus les thèmes centraux de ses ouvrages.

Mais là, angoisse. La dernière phrase du livre m’interpelle : "pour moi, ce blanc était celui de la page vierge que j’avais conquise".

D’où le doute. Amélie s’est remise à nous parler d’elle. Ne serait-ce pas elle, qui emprunte une autre vie, qui ne se justifie que par une dépense effrénée d’argent non gagné (mais non volé, juste pris), le tout baignant dans le luxe et le champagne.

Faut-il voire dans l’Art, qu’elle moque et révère à la fois, l’ultime justification de l’existence ?

Je ne sais pas. Mais si vous avez un avis, ce serait gentil de le laisser, moi, je doute.

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